Monday 25 November 2013

Les maux aléatoires

Les  mots n'ont pas d'importance.C'est la lumière dans mes yeux qui a de l'importance. Celle qui laisse transparaitre mon être à chaque fois que j'appuie ma joue contre ta poitrine et que j'entends les coups de ton coeur se mêler à la vibration des vagues sur le socle de mon île.
Tu es ma terre natale, ma maison, ma raison.

Je suis là, debout sur le sable chaud à regarder cette mer qui est d'un bleu qui déchire la vue. Un frisson me parcourt le corps, ce frisson qui donne la proximité de la vérité.

Tu finiras par partir toi aussi.

La rumeur, douce et glissante, est venue se déposer à mes pieds par l'écume des vagues.La vaste étendue de l'océan ne se trompe jamais.La mer est profonde, parfois malveillante et sa sentence est tombée:

Tu finiras par partir mais tu ne le sais pas encore.

Nous ne parlons pas.Juste quelques mots, comme une mélodie.Le vent du large est rude et tranchant. Il s'acharne à balayer ce moment pour qu'il n'y ait plus de poésie mais le soleil, le récif et les coraux, eux sont devenus nos vraies paroles et témoigneront de notre existence.

Le temps, impalpable nous recouvre de la fumée des rêves.Il n'y a pas d'avenir, pas de demain. Ce moment doit être éternel, virant lentement avec la terre autour de l'axe planté dans nos coeurs.




Saturday 2 November 2013

Time stood still

I came back from Rodrigues, a place where every night you listen to the sea serenely narrating its day to you.There, the nasty world with its tentacles of rumours and fears cannot get hold of you.I sat by the jetty and watched the people coming back from fishing and I decided that I would hang on to that image. I will never dare share it with anyone.
I will not tell you about the lady with the glowing aura who laughingly told me that I was 'blanc kouma ene gato la krème'. I will not tell you about Zean Filip, that 10 year old kid with one slipper who initiated us to fishing. I will not tell you about my morning walk from Port Mathurin to the deserted beach of Baladirou and how alive I felt.I will not tell you about the gato sept fois, the boudoute, the politaine and the lady who asked my sister to buy her a pok pok. I will not tell you about the magic that came out of madam jeanette's pots.
I will definitely not tell you how I came back home leaving my spirit behind to wander under the filaos trees of Gravier.

Only feelings can understand the heartbeat of that island.

I went.I saw. I became.



Douze petites minutes

Quatre rues séparent ma maison de C hez Ram où trois pains maison chauds chauds  m'attendent tous les matins. Cinq minutes à pieds pour ...