Wednesday 30 November 2022

Turning 50

50 and a decade of great mystery now awaits me.

'Be grateful to have made it that far' says Antish ' not everyone is given the opportunity to turn 50 in pretty good shape'. There's truth in it but over and above that, it's the way that he said it that prompted me to let go of my anguishes. At 40, you know that there are still some punches that you can bring onto the battlefield. At 50, you start thinking in terms of strategy and lean on the little wisdom acquired along the years hoping it will help you forge ahead without too many bruises.

I am fortunate to feel profoundly 'loved', something which in today's world is very much of a luxury. It's not something trivial, it's precious. I could easily go by funny slogans like "Turning 50, looking 30, feeling 20" but nah, that's not me. As far as I am concerned I have turned 50, I look 50, I feel 50 and that's as good as it gets :) I can finally start wearing shoes that don't match my clothes and continue throwing those 'yeah...whatever...can't be bothered' looks to people just like I did in my 20s, 30s and 40s. Some things definitely don't change.




Monday 7 November 2022

Ce qui nous secoue gentiment

Novembre dans toute sa splendeur. Il y a des jours hors du temps, comme ce dimanche à Blue Bay où l'on sent au fond de soi que chaque minute passée avec les gens qu'on aime revêt un cachet doux-amer. Plus on prend de l'âge, plus le sens de la vie se dévoile à nous de façon étrange, parfois même stupide et l'on reste suspendu à la fragilité de ces moments. 

Le temps qui passe nous transforme et nous métamorphose déjà en souvenir au fil de notre présent. Avant on prenait le temps de vieillir alors que maintenant les jours saccadés précipitent le processus. Du réveil au coucher, j'ai cette impression que plusieurs mois s'écoulent dans ce simple quotidien. Je ne peux  disposer des gens que j'aime à volonté, je le pensais possible autrefois mais cette année m'a prouvé le contraire, elle m'a démontré que parfois même les vivants sont là sans être là. Ce qui me rend un brin nostalgique c'est d'avoir cru soutenir certaines relations familiales, amicales alors qu'en vérité nous vieillissons tous de manière singulière et ne pouvons raccorder nos vies. Les années où l'on pouvait parler de mille choses, aussi petites fussent-elles, sont bel et bien révolues, cédant la place à un chant lancinant, une même rhétorique qui s'emploie à tourner indéfiniment.

Il a fait beau aujourd'hui. L'été est tombé comme un couperet et avec lui la fraicheur du soir s’est soudain transformée en tiédeur. Cela me rappelle les grandes vacances d'antan riches de moments enivrants. 

C'est aussi la saison des films de noël à la télé, ces long métrages où tout y est aseptisé, du décor aux dialogues, ces téléfilms aux répliques rabibochées censés nous instiller du baume au coeur et nous mettre dans l'ambiance des fêtes alors que tout y est tellement faux et surfait que c'en est à pleurer. J'en ai regardé un hier, essayant vainement à m'amollir le coeur. Non, rien n'y fit. J'ai eu droit à un véritable festival de papier glacé: personages aux mensurations parfaites, au brushing parfait, au sourire parfait, à la dentition parfaite, aux répliques parfaites, même aux larmes parfaites, le package marketing total tout droit sorti d'une usine pathos 2.0. J'ai failli m'étrangler vu le nombre fois où je sentis un rire à l'effluve de venin trébucher dans ma gorge. 

  



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Douze petites minutes

Quatre rues séparent ma maison de C hez Ram où trois pains maison chauds chauds  m'attendent tous les matins. Cinq minutes à pieds pour ...