Friday 24 December 2021

24 décembre

Nous n'avons que le temps d'une vie pour tout expérimenter, tout comprendre, tout pardonner, le temps d'une seule et unique vie pour ceuillir les douceurs qu'elle nous offrent. Pour autant, il suffit qu'on nous parle de malheur pour qu'on oublie les heures qui passent.

Le vieil âge a des exigences que la jeunesse ignore et j'ai beau essayé de me convaincre du contraire, il est difficile d'échapper à la réalité que l'énergie qui m'habitait autrefois me fait de plus en plus défaut. Mais tout cela n'a pas beaucoup d'importance car Dieu sait que j'en ai vécu de beaux noëls dans ma vie. J'en ai vu des 24 décembres où l'air s'emplissait de vivacité et de rires, de disques de l'année et de sapins aux branches manquantes, de vins mousseux bon marché et de canapés ratés, de cadeaux bizarres échangés au cours du Secret Santa avec les collègues, tout ce qui fait le charme d’une fin d’année. 

Antish m'a fait le récit d’une scène dont il a été témoin à Rose Hill hier où un enfant, les yeux écarquillés devant un étal de jouets et ébahi par tant de merveilles, s'agrippait à sa mère. Son expression faisait tellement plaisir à voir que la scène m'a été relatée avec cette gorge nouée d'émotions lorsqu’on est touché par l’innocence d’un enfant. 'Cette image suffit amplement à me combler' m'a-t-il dit. Encore une fois il aura tout compris mon Antish, lui dont l’empathie et la sensibilité sont telles qu'il ne peut s'empêcher de tout voir, tout observer.

24 décembre et je t’en conjure existence, épargne-moi toute mauvaise nouvelle (24 heures du moins) et laisse moi profiter d'une bonne bière. Il fait si effroyablement chaud aujourd’hui.



  

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