Elle s’en est allée un vendredi d’été, jour de prières pour les musulmans,
1er jour du mois de Mars.
Elle s’en est allée tranquillement comme un léger frémissement, avec une dernière
pensée pour les autres. Je garde d’elle cette image d’une personne douce et intelligente de qui émanait
un calme aussi placide que le grand large.
Iqbal m’a confié que sa mère vit en Waheeda et lui. Il ne me l’aurait pas
dit que je l’aurais compris telle une évidence.
Je regarde tous les jours cette maison juste à côté de la mienne, séparée
par un mur. De ce mince décor me reviennent en tete bien des images. Il me semble que petit à petit je finirai par faire non seulement le deuil
des personnes de mon entourage mais aussi celui de mes souvenirs.
Si pendant longtemps je me suis senti riche de mes relations, je me sens
aujourd’hui défaillir sentimentalement. Les amis, les parents, les voisins, les connaissances nous enlèvent peu à
peu leur présence rassurante et à leurs disparitions se mêlent chagrin et solitude.
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