Monday 8 October 2012

Ma dernière séance

Je me suis rendu au cinéma vendredi dernier pour y visionner 'Les enfants de troumaron', adapté du roman d'Ananda Devi: Eve de ses décombres.

Kerouac disait " une fois le sommet de la montagne atteint, continue de grimper" mais les personnages de Devi, eux,  après avoir touché le fond, continuent de glisser dans un abysse encore plus insondable.C'est un voyage qui ne connait aucune fin et où même la mort au lieu d'être libératrice se transforme en porte de sortie vers une vie tout aussi pétrie de douleurs et de mutilations sans fin.

Comment apaiser la brûlure de l'âme, une fois sortie de cette expérience inédite? Tourner et se retourner vers la noirceur en essayant de comprendre pourquoi la pénombre s'est tout à coup diluée dans la nuit. Pourquoi une réalité déroutante, déconcertante et qui vous force à dériver vers un cauchemar palpable, doit-elle exister? 

Au total, j'aurais eu besoin de 3 jours pour digérer le coté pesant de ce film et de cette histoire que je me représente finalement comme un néon rouge flou au milieu d'une nuit noire.Quand on décide d'ouvrir la boite de pandore, il faut en assumer les conséquences. En faisant la démarche de voir ce film, je m'attendais à quelquechose de lourd et de déprimant mais j'espérais aussi secrètement que la charge poétique de l'écriture d'Ananda Devi agirait comme une aura qui illuminerait l'oeuvre. Il n'en fût rien. 

A moi de trouver le faisceau qui me guidera de nouveau vers la lumière.








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